Etre victime est un passage dans une vie et non un état immuable: des reconstructions positives possibles.

Description

Le projet "De victime à la Team de la Vie" sera porté par un groupe-classe d'apprenti.e.s du centre de formation public de Pont de Claix, l'ENILV, en partenariat avec le Centre de Planification et d'Education Familiale de la commune de Pont de Claix.

Le groupe-classe est constitué d'apprenti.e.s, entre 15 et 26 ans préparant un diplôme dans le secteur du commerce alimentaire (CAP Poissonnier, CAP Primeur, CAP Employé de Commerce et CAP Employé de Vente).

Il s'agira d'un projet mené en plusieurs temps autour de l'idée qu'être victime n'est pas et ne doit pas être un état immuable. C'est l'idée qu'il y a une vie possible après le fait d'être victime. C'est donc un message positif que nous souhaitons mettre en avant, un message qui se positionnerait après les campagnes de prévention de lutte contre les violences.

Les différents temps du projet :

• 1er temps: la réflexion

3 séances de groupe de paroles animées par une conseillère conjugale et familiale du CPEF de Pont de Claix ayant pour objectifs :

• de faire émerger des représentations, associer des émotions autour des thèmes une femme victime, un homme victime, auteur, auteure...

• de décortiquer les images des campagnes de lutte contre les violences pour en imaginer une suite. Victime et après... apprivoiser des pistes qui autorisent à sortir d'une situation de violence, qu'être victime est un passage dans une vie et non un état immuable et que des reconstructions positives sont possibles.

• 2ème temps: la rédaction

Un travail autour de slogans sera élaboré pendant les cours de français.

• 3ème temps: la création artistique

4 séances de créations :

A partir de ce savoir constitué en groupe, des messages à transmettre auront vu le jour. Pour que ces dires puissent trouver une expression artistique, l'association filigrane et plus particulièrement le plasticien Antoine Louisgrand accompagnera les jeunes à la réalisation de tableaux ou d'affiches.

Ces créations, sous forme d'art graphique, seront porteuses de messages positifs à destination de toutes personnes, femmes ou hommes, qui, un jour, ont été en position de victime.

Précisez les objectifs de votre projet

Victime, un mot à la mode dans le langage jeune. Une nouvelle insulte : \u00ab arrêtes de faire ta victime \u00bb ... \u00ab il se fait victimiser \u00bb...

Être victime, aujourd'hui pour une partie de la jeunesse est synonyme de faiblesse, de soumission. A travers ce discours, on entend combien le sentiment de honte d'être victime se distille dans les représentations populaires et de fait découle une absence de culpabilité au niveau de l'auteur-e. Pourtant, assumer, se reconnaître en tant que victime impose de nommer, au moins symboliquement l'agresseur-euse. Un premier pas vers une possible résilience ; un repositionnement des responsabilités invitant ce sentiment de honte à changer de camp.

Victime est aussi souvent connectée au féminin. Ce constat est bien évidemment en lien avec les réalités des violences subies. Pourtant, la violence est une composante de l'être humain, tout comme le fait d'en être victime.

Aborder ces thématiques dans toutes leurs complexités est un chemin pour repenser les stéréotypes et de fait ouvrir les champs du possible dans une construction de femme, d'homme.

L'objectif est d'abord de faire émerger des représentations, associer des émotions autour des thèmes: \une femme victime\, \un homme victime\, \auteur\, \auteure\...

Ce sera également l'occasion de décortiquer les images des campagnes de lutte contre les violences pour en imaginer une suite. \Victime et après ??\. Il s'agira donc d'apprivoiser des pistes qui autorisent à sortir d'une situation de violence, qu'être victime est un passage dans une vie et non un état immuable et que des reconstructions positives sont possibles.

Indiquez la date ou période de réalisation de votre projet

Entre janvier et mars 2020

Avez-vous besoin d'une aide technique ou logistique ?

oui, besoin d'une aide technique de la part de la maison de l'Egalité

Avez-vous besoin d'une aide financière ?

oui, 1000 \u20ac