A ce jour, compte tenu de la crise sociale et énergétique que nous traversons, la mise en application dès juillet de la ZFE sur l'ensemble du périmètre semble en décalage par rapport aux difficultés de beaucoup. Elle sera incomprise, pas respectée et au final inefficace (sauf à s'attribuer des lauriers en se félicitant de sa mise en place).
Les problématiques posées sont nombreuses mais le point de vue du citoyen lambda qui a besoin de sa voiture pour travailler mais aussi pour s'autoriser quelques loisirs le week end doit être entendu. Tout le monde n'a pas les moyens financiers d'acquérir une nouvelle voiture ni de se permettre de prendre en famille les transports en commun (cars, trains)pour se permettre quelques rares échappées. Nous parvenons avec la ZFE à l'instauration d'une Zone à Forte Exclusion. Est ce le but recherché ?
Et le passage tant vanté à la voiture électrique au delà du coût rédhibitoire pour nombre d'entre nous pose les questions suivantes :
- discrimination entre les véhicules à forte autonomie et les voitures bas de gamme
- problème des mises en charge : là encore / temps, discrimination en fonction du véhicule et quel coût de mise en charge, quelles bornes ?ries
- alors qu'on nous appelle à la sobriété énergétique, y compris nos élus écologistes, les mêmes nous prônent l'usage des véhicules électriques et des vélos, trottinettes électriques : est ce raisonnable ?
- alors qu'on nous appelle ( les écologistes) à moins consommer, à consommer durablement et localement les mêmes nous contraindront à changer nos véhicules y compris les diesels dernière version (semble t'il pas plus polluant qu'un véhicule électrique) et à acheter à l'autre bout de la planète : vive le mondialisme et vive la société de consommation ; on va déclasser des véhicules qui satisfont aux contrôles techniques. Où iront ils donc ces véhicules déclassés, dits polluants, : "polluer" l' Europe de l'Est ou l'Afrique
- à l'heure où l'on s'inquiète légitimement de notre santé, s'inquiète t'on de celle des travailleurs , souvent des jeunes voire des enfants des pays producteurs du lithium et du cobalt entre autres ; travailleurs dont l'espérance de vie est d'autant réduite sans parler par ailleurs que l'extraction du lithium est très énergivore en eau!
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Lors de la réunion à laquelle j'ai assisté, la personne de la Métro a répondu aux personnes qui s'inquiétaient des restrictions à venir, qu'il y aurait des solutions pour chaque situation : des aides à l'acquisition d'un nouveau véhicule (mais quand bien même, la personne a droit à une aide, elle n'a pas les moyens de payer le solde), aide à l'acquisition d'une trottinette ou d'un vélo électriques ( est ce une réponse adaptée ?)
développement de l'usage du bus (mais est ce une réponse pour tous : Non il y a des communes mal desservies (Vaulnaveys par exemple, Brié, Jarrie ...) et le RER n'est pas pour demain
Enfin, mais il y aurait encore d'autres observations : quels vont être les moyens de contrôle : des caméras, des radars sont les dispositifs évoqués par nos politiques verts (paradoxal pour ces élus qui ont tellement de mal parfois à envisager la mise en place de dispositifs de surveillance pour la "tranquillité publique").
Il y a du chemin encore à parcourir notamment en terme de réseau de transport en commun et avec quels financements ?
Quant à l'accélération choisie par nos élus métropolitains d'anticiper de 7 ans la sortie du diesel par rapport à la loi, qu'en dire ? quelle volonté, cela traduit il sachant qu'une partie des élus de cette même majorité métropolitaine est contre cette mesure! Rapport de force ? Jusqu'au boutisme ?
Il semble nécessaire de temporiser la mise en application de la loi ou de réduire quelque peu le périmètre de la ZFE. Il faut du temps pour trouver les bons dispositifs, les solutions qui ne soient pas punitives et exclusives pour nombre d'entre nous