-
Porté par :
Foire aux questions
Pourquoi vouloir changer nos habitudes ?
- Le diagnostic de territoire fait dans le cadre du dispositif Cœur de Ville, Cœur de Métropole – Mobil’Idées a montré d’importants dysfonctionnements sur le secteur Village (insécurité pour les piétons et les cycles etc.). L’expérimentation apporte donc des solutions concrètes à ces problématiques.
- Plus largement, il s’agit d’inverser les tendances et de donner plus de place aux mobilités actives, en réponse à des enjeux d’environnement, de santé et de cadre de vie. Pourquoi ?
- Car aujourd’hui, 60% des trajets de moins de 5 km se font en voiture et 85% des automobilistes se déplacent seuls dans leur voiture
- Car ¼ des émissions de gaz à effet de serre émis sont liées au secteur des transports
- Car 40 000 décès sont attribués chaque année à l’exposition aux particules fines
- Car ¾ des espaces publics sont en moyenne dédiés à la voiture (routes, stationnements). Seul ¼ est voué aux piétons !
*Chiffres clés de la mobilité à l’échelle nationale.
Vous souhaitez en savoir plus sur les habitudes de déplacements dans le bassin grenoblois ? Retrouvez les études de déplacements de l’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise ICI.
Combien de temps ça va durer ?
- L’expérimentation va être mise en place à l’automne 2024, autour des vacances de la Toussaint. Elle restera en place jusqu’à la fin de l’année scolaire (juillet 2025).
- Si l’expérimentation est une réussite, elle pourra être pérennisée. Les évaluations faites tout au long de sa durée permettront des adaptations.
Pourquoi faire une expérimentation aussi longue ?
- Pour vous accompagner à adopter de nouvelles pratiques de déplacements (pour aller au travail, à l’école, faire vos courses etc.). Or, il faut du temps pour que de nouveaux réflexes se mettent en place, d’où une expérimentation de plusieurs mois.
- Pour s’affranchir des biais de saisonnalités vis-à-vis des transports utilisés. L’expérimentation sera ainsi testée sur plusieurs saisons.
- Pour permettre aux techniciens en charge du projet d’étudier et d’évaluer les effets des aménagements mis en place. Une expérimentation permet ainsi de tester les aménagements en conditions réelles plutôt que de discuter pendant des mois autour de plans de circulation.
Qui a pris cette décision ?
- La première décision, prise en 2021, a été de lancer l’étude générale Mobil’Idées - Cœur de Ville, Cœur de Métropole afin de mener un ambitieux projet permettant de développer les mobilités actives et de favoriser le report modal.
- La seconde décision provient de la volonté de réduire les dysfonctionnements relevés par les usagers lors du diagnostic de territoire. Ce diagnostic a été enrichi par plusieurs temps de concertation :
- La réunion publique du 26 juin 2023 à la salle des fêtes de Gières.
- Les journées Mobil’Idées du 29 et 30 septembre 2023.
- Le travail du groupe de travail Mobil’Idées du 24 octobre et du 5 décembre 2023.
Vous pouvez retrouver les comptes-rendus de ces temps de concertation ICI.
- La décision de mener cette expérimentation a ensuite été débattue en comité de pilotage puis lors du bureau municipal du 18 janvier, et enfin actée lors du bureau municipal du 1 février.
Comment je vais pouvoir donner mon avis ?
- Ici, sur la plateforme participative de la Métropole Grenoble Alpes
- Dans des registres d’expression qui seront mis à votre disposition à l’accueil de la mairie de Gières
- Un comité de suivi participatif composé d’une diversité d’acteurs (riverains, parents d’élèves, élèves …) sera mis en place tout au long de l’expérimentation. Plus d’information ici.
Pourquoi choisir la rue de l'Isère comme itinéraire à dominante cyclable ?
- La rue de l’Isère a été identifiée par le SMMAG (Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise) comme un axe à dominante cyclable. Le SMMAG est en effet chargé de définir les évolutions du réseau cyclable du territoire, dans l’objectif d’augmenter la part du vélo dans les déplacements urbains. Sur Gières, la Chronovélo 2 arrive aujourd’hui au nord de la gare. Pour relier la gare de Gières au centre de la commune, c’est le passage à niveau n°13 et la rue de l’Isère qui ont été identifiés.
- Cet itinéraire permet également de relier le centre-ville à la voie verte des berges de l’Isère et est en cohérence avec le projet de passerelle qui reliera Gières à Meylan à l’horizon 2030.
- En vue du contexte du secteur, l’objectif est de créer un aménagement en mixité voiture/vélo/piétons. La priorité sera toutefois donnée aux modes actifs.
Pour arriver à cette décision, plusieurs scénarios d'aménagement ont été étudiés :
Découvrez le schéma directeur des itinéraires cyclables de la commune de Gières :
Pourquoi inverser le sens de circulation de la boucle et mettre à sens unique les rues de l'Isère et de la Plaine ?
- Cette expérimentation a pour objectif de développer les modes actifs, dont la pratique du vélo. Or, le premier frein à la pratique du vélo est le sentiment d’insécurité. Inverser le sens de circulation de la boucle va permettre de renforcer ce sentiment de sécurité. En effet, dans le sens de la descente (du centre de la commune vers l’Isère), la différence de vitesse entre les vélos et les voitures est quasiment nulle. La cohabitation se passe donc bien. Dans le sens de la montée, à l’inverse, les voitures sont « coincées » derrière les vélos qui roulent lentement et cela peut engendrer des comportements impatients, des doublements dans de mauvaises conditions, sans parler de l’inconfort pour le vélo de se sentir « gênant ».
- D’après les études techniques, ce sens est celui qui permet le plus fort report de trafic en dehors de la zone. Il est donc propice à l’apaisement du secteur.
- La mise en sens unique de l’ensemble de la rue de l’Isère et de la rue de la Plaine est nécessaire pour réduire la circulation automobile, pour donner plus de place aux modes actifs et pour introduire de la végétalisation. Sur la rue de l’Isère en particulier, le sens unique est indispensable pour laisser de la place aux vélos dans les 2 sens de circulation.
Pour arriver à cette décision, plusieurs scénarios d'aménagement ont été étudiés :
Pourquoi avoir mis le passage à niveau de la rue de l'Isère en sens unique, et pourquoi dans ce sens ?
- La traversée du passage à niveau est aujourd’hui jugée dangereuse (trottoirs étroits, inconfort pour les cycles et flux important de voitures qui se croisent après la fermeture prolongée du passage à niveau). Ce n’est donc pas le risque de percussion avec un train que l’on vient sécuriser, mais bien la sécurisation des modes actifs par rapport aux voitures.
- L’arrivée du RER Métropolitain va fortement augmenter la fréquence du passage des trains sur la ligne allant jusqu’à Brignoud (1 train prévu tous les ¼ d’heure en heures de pointe, investissement de 58 millions d’euros). Avec cette hausse de fréquence, ces situations d’insécurité pour les piétons et les cycles sont amenées à devenir de plus en plus fréquentes. L’arrivée du RER métropolitain pourrait même entrainer la fermeture aux voitures du passage à niveau de la rue de l’Isère : cette expérimentation permet donc d’étudier partiellement cette possibilité.
- Le sens Nord – Sud permet un apaisement du trafic plus important rue de l’Isère, en contraignant notamment le flux de véhicules liés à la desserte de l’établissement Don Bosco, et est favorable aux modes actifs.
- Le sens Nord – Sud permet de « stocker » les véhicules qui attendent l’ouverture de la barrière au nord de celle-ci. Si l’on mettait le passage à niveau dans le sens Sud – Nord, nous créerions des remontées de files sur la rue de l’Isère ce qui serait défavorables aux modes actifs et bloquerait la circulation dans le quartier.
Pour arriver à cette décision, plusieurs scénarios d'aménagement ont été étudiés :
Qu'en est-il de la sécurisation du carrefour Plaine-Pasteur ?
- Le projet initial prévoyait la mise en sens unique de la rue Pasteur pour laisser plus de place aux cycles sur la voirie et pour sécuriser le carrefour. Afin de permettre aux riverains de la rue Pasteur de sortir du quartier tout en limitant au maximum le flux de voitures dans la boucle rue de l’Isère – rue de la Plaine, la rue Pasteur est finalement laissée à double sens.
- De plus, du fait de la présence de places de stationnements côté Nord de la rue Pasteur, il n’aurait pas été possible de faire une piste cyclable pour les cyclistes à contre-sens, le « gain » pour les vélos auraient donc été limité.
- L’inversion du sens de circulation rue de la Plaine améliore la visibilité des piétons passant rue Pasteur. En revanche, le double-sens rue Pasteur ne permet pas d’améliorer la sécurité des piétons arrivant de la partie Nord de la rue de la Plaine.
- Durant l’expérimentation, une attention particulière sera donc portée à cette portion.
Comment le risque d'encombrement au croisement de "Grand'Rue" est pris en compte ?
- Grand'Rue, (ex route départementale), est aujourd’hui un axe encombré, comptant en moyenne 8 000 véhicules par jour. L’expérimentation n’a pas pour objectif de répondre à cette problématique.
- En favorisant le report modal, le nombre de voitures est toutefois amené à diminuer.
- Puisqu’une diminution significative de la part de la voiture dans nos déplacements s’inscrit dans le temps long, la problématique du croisement de l'ancienne route départementale et du secteur Village est pris en compte. Il sera tout d’abord possible de sortir de la rue Pasteur par la rue de la gare, au nord et au sud. Pour ce qui est du croisement entre la rue de la Plaine et l'ex-RD, plusieurs solutions sont aujourd’hui à l’étude.
- Ce point fera l’objet d’une attention particulière durant l’expérimentation.
Quelles solutions vont être mises en oeuvre par rapport à l'établissement Don Bosco ?
- Des solutions sont mises en œuvre pour encourager le report modal, et donc permettre aux enfants de venir à leur école autrement qu’en voiture :
- Un apaisement du secteur qui sera favorable aux déplacements piétons.
- Le développement du réseau cyclable, notamment par l’arrivée de la Chronovélo 2.
- L’augmentation de la fréquence des transports en commun, notamment pour les bus venant d’Uriage
- Pour les parents qui continueront de venir en voiture, d’autres solutions seront proposées :
- Des déposes minutes pour les enfants en bas âge sont envisagées rue des Viaires et rue des Sports. Quelques places pourront être maintenues devant l’établissement Don Bosco pour permettre la dépose des enfants de maternelle.
- Des parkings déportés qui offrent ensuite la possibilité de rejoindre l’établissement Don Bosco à pied. En offrant des itinéraires davantage sécurisés et confortables, l’autonomie des enfants pour se rendre à l’école se développe.
- Des rencontres entre la direction de Don Bosco et les techniciens en charge du projet ont déjà eu lieu. Ce dialogue va se poursuivre tout au long de l’expérimentation. De la communication auprès des familles va également être réalisée, ainsi que des enquêtes pour mieux comprendre leurs modes de déplacements. Enfin, des membres du personnel, des parents et des élèves vont rejoindre le comité de suivi participatif.
- Des enfants du Conseil Municipal des enfants, scolarisés à Don Bosco, ont d’ailleurs travaillé sur la sécurisation de leurs déplacements à vélo pour se rendre à l’école.
Et ailleurs sur la commune, c'est quoi les projets d'aménagement ?
- Le nouveau schéma de déplacements mis en place par la Ville de Gières et la Métropole de Grenoble porte sur l’ensemble de la commune. Certains aménagements ponctuels ont déjà été réalisés, comme le passage piéton face à la place de la République. D’autres aménagements sont en cours, comme l’amélioration de l’accès au gymnase de la Plaine des sports pour les modes actifs.
- Des projets d’amélioration des espaces publics sont en cours d’étude, comme le carrefour de l’Esclangon, la rue des Marronniers (avec la nouvelle école au Clos d’Espiès), le prolongement de la Chronovélo rue des sports, le cheminement piéton entre la gare et le collège du Chamandier ou encore l’apaisement et la végétalisation des parvis scolaires.