Votre contribution

Le projet de développer un axe cyclable de Grenoble à Marseille est une opportunité pour un développement durable du territoire sur les rives du Drac.
Il y a quelques années, la passerelle Seyssins-Grenoble n'existait pas. Aujourd'hui, cette passerelle est abondamment utilisée, pour le plus grand bonheur des usagers. Elle est devenue une évidence.
Il y a quelques années, la rive droite du Drac, de Pont-Rouge à Comboire, n'était pas cyclable. Elle l'est devenue, aussi, et cette portion est abondamment utilisée, malgré l'envahissement de la renouée du Japon au sud de la carrière... et la poussière scandaleuse à respirer au passage, la carrière ne respectant pas ses obligations de santé publique à cet égard.
Aujourd'hui, le passage du Drac sous le Pont rouge est inadapté, comme tout le monde en convient en dehors de l'automobiliste coincé dans sa voiture, voiture dont le trafic a considérablement augmenté depuis qu'on a construit... construit... construit... au sud (Claix, Varces, Vif), et que les habitants sont prisonniers de l'étalage urbain, du rêve de vivre "au vert" et de la... voiture.
Un peu de civisme et de conscience de l'intérêt général force à penser que le projet de cette nouvelle passerelle est cohérent avec l'urgence d'adapter la vie collective au changement climatique. La difficulté est de penser la qualité de vie en ville, ou en zone urbaine, à long terme, et sans égocentrisme borné.
Il est urgent de créer des espaces agréables à vivre pour tous, avec une qualité de vie qui ne se réduit pas à la propriété privée ou à l'entre soi des beaux quartiers.

On peut discuter longtemps de l'emplacement de la passerelle, sa nécessité désormais s'impose, comme il est nécessaire de développer la liaison Vif-Grenoble à vélo, avec des aménagements sécures pour éviter aux citoyens-cyclistes l'hôpital ou la morgue. Regardons plus loin que le bout de notre nez !

Une alternative à la passerelle ne serait qu'un moratoire, ou une mesure dilatoire. Il faut parfois reculer pour mieux sauter. Certes, mais il ne faut pas attendre le dégel pour passer à l'action. L'inaction climatique coûte cher.
Pourquoi ne pas de développer la piste gauche du Drac, sous le rocher de Comboire, en site cyclable , assurant la liaison Claix-Seyssins à l'écart des nuisances de la carrière et des sorties de la zone industrielle de Comboire ? Ce serait une piste intéressante, pas plus "à vos risques et périls" que de circuler à vélo sur la ligne droite entre Claix et la caserne de Varces (encore une carrière qui ne respecte pas ses obligations, et des voitures qui rasent les cyclistes dans la ligne droite).
Et cerise sur le gâteau de la solution par la rive gauche : appeler un paysagiste compétent en foresterie fruitière pour aménager un paysage de haies ou d'arbres fruitiers (cerisiers, pruniers, noyers ou noisetiers) qui serviraient d'abri aux oiseaux.

Je vous remercie de prendre en compte ces remarques d'un coût-bénéfice évident à l'échelle de la métro.