Foire aux questions

Cette foire aux questions sera complétée au fur et à mesure de la concertation.

Pourquoi vouloir étendre la zone piétonne du centre-ville de Grenoble ?

Le centre piéton de Grenoble est relativement petit par rapport aux autres villes et agglomérations de même taille (Strasbourg, Nantes…). Lors du recueil de paroles réalisé en mai et juin 2016, les personnes interrogées ont exprimé ce regret. De plus, le cœur de Grenoble est composé d’espaces piétonniers qui ne sont pas en liens les uns avec les autres. Par exemple, pour aller de la place Victor Hugo au quartier Hoche à pied, il faut emprunter les trottoirs du boulevard Agutte Sembat, peu agréables. Certaines rues du cœur historique, encore en circulation, malgré leur étroitesse sont en mauvais état et constituent des ruptures.

Quelles analyses de circulation et de transit avez-vous faites sur l’axe Rey-Sembat-Lyautey ?

L’axe présente une densité de circulation importante : les comptages font état sur le boulevard Lyautey d’une moyenne de 15 500 véhicules/jour (chiffres de 2012) et sur le boulevard Agutte-Sembat de 13 600 véhicules/jour (chiffres de 2014). Environ 25 à 30 % de ce trafic est du transit, source de nuisances, sans bénéfice pour la vie du centre-ville et pour son activité commerciale. Ce flux en transit empruntant l’axe de bout en bout a été évalué par le bureau d’études Transitec à 200 véhicules à l’heure de pointe du matin. Le taux est obtenu au regard des comptages sur l’axe au droit de Victor Hugo (850 v/HPM) et sur le Bld Rey (650 v/HPM).

Quelles sont les études sur la pollution que vous avez menées ?

Pour les polluants « sensibles » (dioxyde d’azote (NO2) et les particules en suspension (PM10 et PM2,5), les seuils réglementaires et, à plus forte raison, les valeurs guides préconisées par l’OMS sont dépassés de manière récurrente. Les habitants du centre de Grenoble qui représentent un peu moins de 8 % de la population de la Métropole sont parmi les plus exposés à la pollution atmosphérique

Dioxyde d’azote NO2 :

1 200 habitants du centre sont exposés à un dépassement
de la valeur limite soit plus du 1/3 des 3 500 habitants de la Métropole en situation de dépassement.

Particules en suspension (PM10 et PM2,5)

Plusieurs centaines d’habitants sont exposés à un dépassement de la valeur limite (nombre de jour de dépassement de 50 µg/m3 pour laquelle l’Etat français est en situation de contentieux européen) soit plus des 2/3 des habitants de la Métropole en situation de dépassement de cette valeur.

En outre, la totalité des habitants de la zone d’étude sont exposés à un dépassement des valeurs guides préconisées par l’OMS concernant les PM10 et les PM2.5.

Pourquoi favoriser les déplacements à vélo ?

Le cœur de la Métropole, et plus largement tout le bassin grenoblois sont totalement plats. Ils se prêtent particulièrement à la pratique du vélo, qui ne dépense aucune énergie et permet de rester en forme ! A Grenoble, déjà 62 % des ménages ont au moins un vélo. 6000 Métro-vélos sont en location.

D’autre part, il est à noter que 54 % des déplacements font moins de 3 km, distance particulièrement adaptée aux déplacements à vélo. L’enjeu est donc d’inciter au report modal vers le vélo pour les trajets de courte distance.

Où se trouvent les chiffres et les études sur lesquels s’appuie le plan de circulation?

Un dossier complet présentant le projet et les études réalisées a été transmis par la Métropole au Préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Ce dossier, et la décision du Préfet de Région en matière d’étude d’impact sont publics, et peuvent être consultés ou téléchargés sur le site internet de la DREAL à l’adresse suivante : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/2016-isere-a4156.html

Ce dossier, ainsi que l’étude du plan de circulation peuvent être consultés et téléchargés sur la page de présentation et suivi de la concertation.

Quelles sont les modifications principales du plan de circulation ?

Le maintien de l’accessibilité pour les échanges avec le centre-ville nécessite de modifier les sens de circulation de plusieurs voies :

  • Le boulevard Gambetta passe à double sens, de l’avenue Félix Viallet à la rue Hoche. Il est déjà à double sens dans sa partie sud, entre la rue Hoche et la place Gustave Rivet.
  • La rue Lesdiguières passe à double sens du boulevard Agutte-Sembat à la place Championnet. Elle est déjà à double sens dans sa partie est, entre la place de Verdun et le boulevard Agutte Sembat.
  • L’avenue Viallet passe à double sens du parking Philippeville au boulevard Gambetta (accès au parking en entrée-sortie). Elle est déjà à double sens dans sa partie ouest, entre la gare et le boulevard Gambetta.
  • Les rues Vicat et Perrier passent à double sens entre le parking Lafayette et la rue Lesdiguières (accès au parking en entrée-sortie).
  • Le cours Berriat passe en sens unique dans le sens est-ouest entre le boulevard Gambetta et le secteur de l’estacade, est reste inchangé au-delà.

Le nouveau plan de circulation va reporter des voitures sur d’autres axes. Lesquels ? Ne seront-ils pas saturés ?

Les études ont été menées conjointement par le bureau d’études Transitec et le service « Déplacements » de la Métropole, à partir de modélisations de trafics indiquent un trafic est-ouest, deux sens confondus globalement en baisse sur les axes situés au sud du plateau piéton.

La suppression de la circulation sur le boulevard Agutte Sembat sera en partie compensée par une augmentation modérée de la circulation sur Gambetta.

La modification des sens de circulation des axes de distribution (Gambetta, Viallet, Lesdiguières) permettra de maintenir 99 % des échanges avec le centre, tout en modérant l’augmentation du trafic sur ces axes par la régulation des feux tricolores.

La rocade sud est saturée aux heures de pointe. Qu’est-ce qui est prévu pour améliorer la situation à court terme ?

Sur le tronçon sud, l’Etat met en place sur les bretelles d’accès qui génèrent le plus d’encombrement des feux « goutte à goutte » qui permettront de réduire la durée des encombrements d’une vingtaine de minutes.

Une partie des bouchons est dûe au fait que sur chacune de ces bretelles, trop de voitures s’engagent sur la rocade en même temps. Cela conduit à un ralentissement sur la file de droite de la rocade, puis par répercussion sur la file de gauche. Le principe d’un feu « goutte à goutte » consiste à laisser une ou deux voitures à s’engager sur la rocade, à retenir les suivantes quelques secondes avant de les laisser s’engager à leur tour, etc.

Les feux ont été récemment installés, et sont actuellement en phase de test pour régler le dispositif.

Quelles sont les conséquences de l'augmentation de trafic rue Lesdiguières sur la qualité de l'air dans les cours arrières du lycée Champollion ?

L’évolution des flux de circulation sur les voies autour du lycée Champollion est globalement en baisse (circulation moyenne aux heures de pointe sur Lafontaine, Gambetta, Lesdiguières et Agutte-Sembat = 3640 véh/h. Les prévisions sont de 2735 véh/h, soit une baisse d’environ 24%). La baisse du flux sur Agutte-Sembat est massive (-93%), elle est importante sur Lafontaine (-31%), tandis que la hausse est modérée sur cette section de Gambetta (+12%) et sur Lesdiguières (+10%). La situation de l’entrée des élèves et des 2 cours de récréation nord-est et nord est améliorée par la baisse de la circulation sur Lafontaine. La situation de la cour de récréation nord-ouest sera inchangée : les flux combinés à l’angle nord-ouest du Lycée (Lafontaine et Gambetta) seront stables (1695 véh/h en moyenne des heures de pointe actuelles, 1645 véh/h en prévision).

Comment va être géré l'impact en termes de bruit généré par les bars et terrasses qui s'installeront sur les voies qui deviennent piétonnes ?

Cette question a déjà été abordée lors des premières rencontres qui ont déjà eu lieu avec les unions de quartier et les conseils citoyens indépendants. La Ville de Grenoble a modifié récemment son dispositif d’autorisations de terrasses : les nouvelles autorisations ne sont valables qu’un an, et en cas de nuisances sonores (plaintes des riverains), elles ne sont pas renouvelées.

Combien de places de stationnement vont être supprimées ? Quel sera l’impact sur la possibilité de stationner ?

Les projets de piétonnisation et l’aménagement des boulevards Rey-Agutte Sembat-Lyautey vont supprimer de 250 à 370 places de stationnement sur voirie, ce qui représente entre 1% et 1,5% de l’offre actuelle de stationnement au nord des grands boulevards, presqu’île exclue.

Il est à noter que Grenoble, avec 11 places pour 100 habitants, a une offre de stationnement payant (voirie et parkings publics) nettement plus importante que la moyenne des villes de taille similaire, qui est de 7 places pour 100 habitants.

Au nord des grands boulevards, il y a 21 500 places publiques, dont ¼ dans les parkings publics. Sur le cœur de ville (du Musée à l’Aigle et de Chavant à la place Dubedout), il y a 6750 places publiques, dont 2740 dans les parkings publics, non comptés Verdun et Berriat-Alsace-Lorraine.

Sur le cœur de Ville :

  • La journée en semaine, 24% des places sont disponibles, soit 1600 places, dont la moitié dans les parkings publics (un mardi à 15h).
  • La nuit, 36% des places son disponibles, soit 2440 places, dont près de 60% dans les parkings publics (un jeudi à 3h)
  • Le soir (19h-21h), 27% des places sont disponibles sur la seule partie ouest du cœur de ville, soit 860 places, dont 85% dans les parkings publics.

Ces chiffres sont issus des comptages automatiques (parkings publics) et des enquêtes stationnement sur voirie .

L’impact de la suppression de places de stationnement : Si 5% des automobilistes venant dans le cœur de ville changeaient de moyen de déplacement (hypothèse basse de l’étude du plan de circulation), et en considérant que le stationnement des résidents reste constant, il resterait en journée entre 1370 et 1470 places disponibles, soit 22 à 23% de l’offre future de stationnement, très proche des 24% actuels.

Qu’advient-il des places de stationnement pour personnes à mobilité réduite ? Vont-elles aussi disparaître ?

Les places réservées aux personnes titulaires de la carte européenne ne pourront pas être maintenues dans les rues devenant piétonnes (article R417-10 du code de la route ). De nouvelles places pour ces personnes seront aménagées dans les rues ouvertes à la circulation proches des rues piétonnes.

J’habite dans une rue qui devient piétonne et je dispose d’un garage ou d’un box privé dans lequel je gare ma voiture. Est-ce que je pourrai encore venir me garer ?

Oui : comme c’est le cas sur le plateau piéton existant, les riverains disposant d’une place de stationnement privée ont un accès en voiture autorisé 24h/24. Par contre, l’arrêt et le stationnement sur le plateau piéton sont interdits. (arrêté municipal du 19 juin 2014).

J’habite dans une rue qui devient piétonne et je n’ai pas de garage, est-ce que je pourrai encore accéder en voiture ?

Oui, mais pas en permanence : comme c’est le cas sur le plateau piéton existant, les riverains ont un accès autorisé tous les jours le soir, la nuit et le matin (soit de 18h à 13h40 le lendemain), avec l’autorisation de stationner dans la rue pendant une durée maximale de 20 minutes. (arrêté municipal du 19 juin 2014).

J’habite dans une rue devenant piétonne, et j’ai des soins à domicile. L’infirmière et le kinésithérapeute pourront-ils encore venir ?

Oui, comme sur le plateau piéton existant, l’accès pour les services médicaux est autorisé tous les jours, 24h/24 pour une durée maximale de 1h30.

Je suis commerçant dans une rue devenant piétonne. Est-ce que je pourrai encore accéder en voiture ? Comment je pourrai me faire livrer ?

Comme c’est le cas sur le plateau piéton existant, les commerçants ont un accès en voiture autorisé 24h/24 pour une durée maximale de 20 mn, une fois toutes les 3 heures.

Les livraisons sont autorisées de 6h00 à 11h30 tous les jours sauf dimanches et jours fériés, pour une durée maximale de 20 mn.

Les taxis auront-ils accès aux rues qui deviendront piétonnes ?

Oui, comme sur le plateau piéton existant, les taxis ont un accès autorisé tous les jours 24h/24 pour une durée maximale de 20 mn.

Pour les habitants et les commerçants du boulevard Agutte Sembat, sera-t-il encore possible d’accéder en voiture? Comment fonctionneront les livraisons ?

Les boulevards Lyautey, Agutte Sembat et Rey deviendront une ZTL (zone à trafic limité). Le fonctionnement des accès riverains, commerçants et livraisons envisagé sera proche de celui des zones piétonnes. Le stationnement, qui sera limité dans le temps et ne sera autorisé que pour des ayant-droits (commerçants, livreurs, riverains) ne sera possible que sur des aires de livraison aménagées. Un bureau d’études a enquêté auprès des commerçants pour connaître les pratiques actuelles et les besoins afin de quantifier et localiser ces aires.

J’habite boulevard Agutte Sembat et je dispose d’une place de stationnement dans ma copropriété. Est-ce que je pourrai encore venir m’y garer ?

Oui, la ZTL (zone à trafic limité) qui sera mise en place sur les boulevards permettra aux riverains disposant d’un stationnement privatif d’y accéder 24h/24.

Pourquoi est-ce la Métropole grenobloise qui a en charge le projet ?

Depuis janvier 2015, Grenoble-Alpes Métropole a en charge la voirie et les espaces publics. C’est dans ce cadre que la métropole grenobloise est le maitre d’ouvrage. Cependant, sont associés à l’opération le SMTC pour tout ce qui concerne les transports en commun et la ville de Grenoble pour ce qui concerne l’éclairage public et l’embellissement des espaces publics.

Quel est le budget du projet ? Combien ça va coûter ?

Le budget global du projet est de 10 millions d’euros qui permettront de fermer les rues, de faire les travaux liés au nouveau plan de circulation et d’aménagement des espaces et rues par la suite.