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Quelle gestion des déchets pour 2020-2030 ? Partie 1 : les grandes orientations

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Optimiser la collecte des déchets de manière durable

Proposé par Anonyme Le 29 octobre 2016

État

Soumission Déposée

Type de mission

Consultation

Informations pratiques

Description

Ma proposition vise à améliorer les systèmes de collecte des déchets existants. Cette amélioration porte sur 2 axes principaux :

1) Densifier le réseau de conteneurs enterrés (points d'apport volontaire) dans les zones d'habitation denses (en centre ville, notamment).
2) Où l'implantation de conteneurs enterrés est inappropriée, impossible ou trop coûteuse, créer des points de regroupement temporaires.

Densifier le réseau de conteneurs enterrés (points d'apport volontaire)
C'est un problème qui se pose dans la majorité des grandes villes de France : ces centaines de poubelles à roulettes qui traînent jour et nuit sur les trottoirs étroits de nos centres ville historiques. Ce fléau, devenu tristement banal pour les riverains existe quelque soit le quartier, bien qu’il soit plus gênant en centre-ville en raison de l’étroitesse des voies.

En hypercentre et dans les zones densément habitées, je propose de supprimer la collecte des déchets en porte-à-porte (où chaque immeuble et chaque maison a son lot de poubelles à roulettes) à moins qu'il y ait un gardien affecté à l’immeuble et qui en prenne la responsabilité. En contrepartie, je propose de densifier le réseau de poubelles enterrées (principe de l'apport volontaire) comme cela a été fait dans des quartiers plus récents (je pense à Villeneuve et aux résultats positifs de l'expérimentation).

Cinq excellentes raisons d'implanter des conteneurs enterrés :

1) Aujourd’hui, les petites poubelles individuelles de base (sur roulettes) gênent la circulation des poussettes et des personnes en fauteuil roulant (PMR) et les mettent en danger en les rapprochant inutilement de chaussée, donc de la circulation automobile. De plus, la réduction de la largeur de trottoirs, déjà étroits, les empêchent de se croiser. Je rappelle également qu'à l'heure où nous sommes supposés rendre accessibles les lieux ouverts au public aux personnes handicapées, ne négligeons pas l'accessibilité des trottoirs qui mènent à ces lieux.

2) Un seul conteneur enterré contient au moins l’équivalent de sept grosses poubelles à roulettes. Les commerçants et restaurateurs émettent énormément de déchets et monopolisent presque certaines poubelles, une situation intolérable, en particulier durant l’été. Un conteneur enterré, beaucoup plus capacitaire, permettrait de limiter ces nuisances visuelles et olfactives qui gâchent l'architecture du centre ville.
De quoi limiter également les nuisances et les mouvements de camions de collecte (en particulier tôt le matin et tard le soir).

3) Le progrès des constructeurs de conteneurs enterrés (parfois appelés « points d’apport volontaires ») ont fait de ces poubelles de véritables éléments du mobilier urbain, au même titre que des abris de bus, bancs ou lampadaires (personnalisation des formes, des couleurs, etc…). L'intégration au tissu urbain n'est donc pas problématique. Il peut même contribuer à l'esprit urbanistique du secteur où il est implanté.

4) L’installation de conteneurs enterrés a visiblement stimulé le geste du tri chez les habitants (actuellement, le tri effectué par les riverains est régulièrement gâché par les déchets jetés à la hâte par des passants car les poubelles sont abandonnées dans la rue, même le temps d'une nuit).

5) Certaines gammes de conteneurs enterrés modernes commercialisent une option rendant possible la collecte de ces conteneurs très volumineux avec de simples camions à ordures ménagères, comme il en circule déjà des dizaines dans nos rues (avec collecte par l'arrière du camion). Inutile donc, de renouveler le parc public de camions de collecte.

Ces poubelles enterrées ont déjà été implantées dans certains secteurs de Grenoble. Je propose donc de poursuivre ce déploiement en centre ville et dans les quartiers denses, tout en veillant attentivement à leur bonne intégration dans le paysage urbain :

– Systématiquement implanter les conteneurs enterrés par lots de 3 (et non pas individuellement ou par lots de 4 comme cela s’est fait ailleurs en ville) : ordures ménagères, emballages recyclables et verre (par exemple, implanter un conteneur à verre isolé est une porte grande ouverte au dépôt sauvage d’emballages de packs de bière et de capsules, car pas de poubelle appropriée à proximité).

– Implanter les conteneurs dans le sens de la longueur de la rue, au bord du trottoir, dos à la chaussée, pour ne pas prendre trop de place et ne pas placer les piétons en danger lorsqu’ils jettent leurs poubelles.

– implanter les 3 conteneurs pour que leurs embouchures soient tournées dans le même sens, côté trottoir (ça parait bête mais à en voir certains endroits, tout le monde n’y avait pas pensé…).

– Apposer, aux pieds des conteneurs enterrés, une signalétique réaffirmant l'interdiction du dépôt sauvage d’ordures (zébra blanc ou de couleur, rappel des sanctions encourues).

– Verbaliser réellement le dépôt sauvage d’ordures au pied des conteneurs (et ailleurs).

Créer des points de regroupement où l'implantation de conteneurs enterrés est impossible
Pour les endroits où l’implantation de conteneurs enterrés est impossible (sous-sols déjà saturés), inappropriés (car densité trop faible) ou trop coûteuse, je propose de créer des points de regroupement temporaires de poubelles (que tous les habitants souhaitant que leurs déchets soient collectés amènent leur poubelle individuelle, le jour de la collecte, au point de regroupement le plus proche, matérialisé par un point dessiné au sol). Ce système a quatre intérêts majeurs :

– Fluidifier les collectes par les rippeurs (agents de collecte) en ne s’arrêtant qu’une ou deux fois par rue (économie de temps sur la tournée des agents et de consommation de carburant).
– Éviter l’abandon de poubelles par les habitants.
– Éviter les manœuvres dangereuses pour les rippeurs (marches arrières dans les petites rues, passage de piétons, automobilistes inciviques…).
– Contourner le problème des rues non accessibles avec le camion de collecte (qui fait perdre du temps sur les tournées des rippeurs).