Description

Les jeux vidéo sont l'un des loisirs les plus populaires du pays. Ils se sont affirmés au cours des cinquante dernières années à la fois comme médium, une industrie florissante et pour certain une nouvelle forme d'expression artistique. Tout comme le cinéma en son temps, ils ont subi-et subissent encore-des avanies. Pouvons-nous nous satisfaire d'une telle lecture ?

Si, avec le temps, cette forme de mépris tend à s'étioler, force est de constater que le jeu vidéo souffre en France d'un déficit de reconnaissance culturelle. En 2016, une enquête du ministère de la Culture et de la Communication établissait que 7% seulement des français considéraient que les jeux vidéo faisaient partie de la culture, juste devant le bon dernier de la liste (les émissions de télé réalité) mais loin derrière les parcs d'attraction ou la philatélie. Pourtant, il est difficile de ne pas reconnaître son évolution. L'entrée dans la vie active de toute une génération de joueurs ayant grandi pendant des décennies empreintes de cette culture a considérablement bouleversé le médium. En effet, si la jeunesse investit toujours massivement ce loisir, la moyenne d'âge des joueurs atteint aujourd'hui, selon les études, entre trente et trente-cinq ans. Ce déplacement du centre de gravité de l'âge moyen des joueurs, a profondément bouleversé la quantité et la qualité de la production de l'industrie vidéoludique, que ce soit dans le contenu, le gameplay, ou même la manière de jouer.

C'est dans ce contexte qu'est né un collectif d'habitants du quartier Mistral-Eaux Claires composé d'adolescents et de parents de divers horizons. Leur but est d’œuvrer pour la promotion d'une pratique responsable du jeu vidéo, née de cette passion commune, ils développent depuis bientôt un an des activités de découverte autour du jeu vidéo et de sa pratique compétitive par le biais d’événements mêlant jeux et discussions sur des sujets divers (temps de jeu, addiction, violence, art, culture, etc).

C'est donc logiquement dans ce cadre que nous avons pour projet de développer en partenariat avec les lieux d'accueils de jeunes et de parents un projet intergénérationnel autour de la compréhension mutuelle du jeu vidéo et de ses divers enjeux. Nous pensons et croyons qu'il faut une éducation très fine aux jeux vidéo, la plupart des gens que nous croisons lors de nos événements n'imagine pas qu'il existe divers types de jeux vidéo, ils ignorent également les notions de courbe d'apprentissage, de mécanique de jeu et quel jeu il faut proposer à ses enfants pour qu'ils puissent se développer avec une certaine ouverture d'esprit et pour que la technologie les aide à s'émanciper et pas l'inverse. Ce sont des choses fondamentales car ce sont des facteurs d'émancipation et de sociabilisation et de construction très forts pour l'adolescent car il se subjectivise à travers ces expériences de vie, et le jeu vidéo en fait partie.

Ainsi nous avons imaginé une série de rencontre animées entres les habitants du quartier et des associations et des professionnels de ce médium afin d'aider les uns et les autres à faire évoluer les points de vue et pourquoi pas les intégrer dans un schéma de transformation social. Ces rencontres aborderont des questions centrales de la relation avec les jeux vidéo et de leurs potentialités éducatives.

 

Cinq rencontres mensuelles, cinq questions !

Elles seront posées et débattues avec des jeunes, des parents, des experts, des associations, des médecins en mêlant des techniques de débats mouvants, de théâtre forum, de temps de jeux mais également des démonstrations et des tournois.

• Octobre 2019 (date à définir): Le jeu vidéo c'est quoi ?
• Novembre 2019 (date à définir) : Quels jeux, à quel âge ?
• Décembre 2019 (date à définir): Le temps passé devant les écrans
• Janvier 2020 (date à définir): Le jeu vidéo est-il violent / rend-il violent ?
• Février 2020 (date à définir): Peut-on éduquer nos jeunes avec le jeu vidéo ?

Nous imaginons également un temps fort et festif qui se déroulera au printemps 2020, qui réunira l'ensemble des associations métropolitaines de jeux vidéo autour d'un vide-grenier et de divers tournois de jeux vidéo compétitif ouvert à tous, petits et grands.

Impact du projet sur les habitants de la Metro?

 

La culture est centrale pour les citoyens.

Aujourd'hui, les jeux vidéo traitent absolument de tous les sujets, du plus léger au plus grave, permettant ainsi d'incarner le compagnon d'une syrienne partie se réfugier en Europe (Enterre-moi mon amour), d'interroger les proximités de notre société moderne avec des systèmes totalitaires (Inside, papers please), de simuler un écosystème pour mieux tester la durabilité des activités humaines (Eco), de s'enrichir d'une critique acerbe d'une société (GTA), ou de son histoire (Red Dead Redemption). Au delà du fait que nous parlons de ce médium sous l'angle du danger ou de la prévention, nous voulons montrer qu'il existe clairement des potentialités éducatives et il est capital d'inviter les personnes à utiliser les jeux vidéo comme un outil d’Éducation nouvelle et intergénérationnelle.

Nom de l'association portant le projet

Junior Association Olympe

Date ou période de réalisation

A partir d'octobre 2019

Lieu(x) du déroulement de l'action

Grenoble, le projet étant transposable à d'autres lieux en fonction des sollicitations

A qui s'adresse le projet ? Qui va y participer ?

Il s'adresse tout d'abord aux familles mais également des associations et lieux qui reçoivent du public jeune ainsi que leurs parents

En quoi votre projet est-il participatif ?

Ce projet est né de la volonté de plusieurs habitants adolescents et adultes et nous tenons à préciser que ce projet revêt du sens si et seulement si il se réalise dans un dynamique partenariale, nous avons donc déjà pris contact avec l\u2019ensemble des structures socioculturelles du secteur 3 de la ville de Grenoble(MJC Eaux Claires, Anatole France, Plateau, Maison de l\u2019Enfance Bachelard), de diverses associations qui travaillent sur la pratique des jeux vidéos et nous sommes en attente de retour de la Maison de l\u2019image et la Maison de l\u2019Adolescence. Les événements seront ouverts à toutes et à tous et transposable à toutes les communes de la Metro.

Comment allez-vous faire connaître votre action ?

Nous utilisons principalement les réseaux sociaux car la visibilité correspond aux publics que nous voulons toucher. Mais nous comptons créer un site internet et utiliser des moyens classiques d'affichage et de mailing list afin de développer ce projet.

Sur quels éléments comptez-vous élaborer le bilan de votre action ?

Le nombre de participants est un critère important mail l'impact du projet sur les habitants en terme de connaissances partagées revêt pour nous plus d'importance.

Comment avez vous connu le FPM ?

Nous avons eu connaissance du FPM via un flyer que nous avons trouver dans un lieu d'accueil de public (MJC Eaux Claires)

Montant de l'aide demandée au FPM

900 \u20ac

Le comité d'attribution a décidé de vous attribuer un financement de :

900