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Consultation réglementaire ZFE

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Les surcoûts, la lenteur, la pollution et la ZFE

Proposé par jlube Le 05 mai 2023

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Informations pratiques

Quel est votre avis sur le projet ZFE ?

1) A cause de décennies de politiques anti automobilistes, excluant les automobilistes qui ne résident ou qui ne travaillent pas sur place, le centre de Grenoble (principal pôle d'attractivité de l'Isère) a perdu beaucoup de son attractivité au profit des magasins de périphérie, auxquels on peut accéder plus commodément et librement et où on se gare aisément. L'enquête ménages-déplacements 2010 de l'agglomération informe de la vitesse moyenne des déplacements dans la métropole : avec transports en commun urbains 11,7 km/h et avec les voitures 23,9 km/h (y compris temps pour trouver un stationnement et temps de marche annexe telle que trajet jusqu'à l'arrêt de bus ou tram).
L'accès en transports en commun est donc généralement beaucoup moins rapide.
En 2013-2014, le Compte Déplacements de l'agglomération grenobloise évaluait le coût social hors taxe (y compris coût des pollutions, du bruit, des infrastructures, des accidents,...) dus aux différents modes de transport dans notre métropole en 2010 : le coût de chaque passager transporté avec les transports en commun urbains est de 3 à 4 fois plus élevé qu'avec la voiture. Le coût de fonctionnement du réseau bus + tram, déjà extraordinairement dispendieux, s'est dégradé : augmentation d'un quart de plus que la moyenne des prix entre 1993 et 2016. Qu'est-ce qu'ils font du pognon ? Comme demandaient les Gilets Jaunes.

Se déplacer dans la métropole est rendu par la politique de déplacements :
-très consommateur du temps de vie des habitants,
-très appauvrissant aux dépens des habitants et des entreprises,
-incommode, déplaisant, discriminatoire et liberticide aux dépens de la majorité de la population.
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2) La diminution de la pollution est principalement due aux progrès de dépollution par les normes Euro imposées aux utilitaires et voitures.
Le test de différentes voitures diesels Euro 6d temp (Crit'Air2) par l'Ecotest ADAC, de manière plus sévère que les nouveaux tests officiels, indiquent une émission de particules PM10 d'à peine plus de 0,2 mg/km. Si toutes les voitures de l'agglomération émettaient aussi peu de particules par leur moteur, cela représenterait de l'ordre de 0,05% des PM10 émises : 1000 fois moins que le chauffage au bois.
De plus les particules de ces diesels sont beaucoup plus grosses, comparées à celles des anciens diesels et d'autres émissions dans l'agglomération, telles que les moteurs à essence récents ; elles pénètrent donc moins loin au niveau du poumon et elles sont moins dangereuses.

Le Health Effects Institute a réalisé des expériences en réel (Lifetime Cancer and Non-Cancer Assessment in Rats Exposed to New-Technology Diesel Exhaust – 2015), et non des modélisations douteuses. L'atmosphère des expériences venait de moteurs de camion (USA) de 2007, proches des normes Euro 5 et 6 d'il y a une dizaine d'années en France, donc Crit'Air 3 ou Crit'Air 2). Le taux de dioxyde d'azote moyen dans l'exposition la plus élevée pendant 30 mois était 3 300 microgrammes/m3 : 150 fois celle régnant en moyenne à Grenoble, avec un taux de particules PM10 de 20 microgrammes/m3 (comme à Grenoble) ; alors les effets étaient légers et limités aux voies respiratoires, contrairement à ce que répand beaucoup de personnes et organismes suite à des modélisations floues et illusoires.

Dans la métropole, les politiques de déplacements diminuent la fluidité de la circulation : suppression de voies routières augmentant les bouchons très polluants, suppression massive des stationnements à Grenoble accroissant les km peu fluides parcourus pour se garer, entraves à la fluidité du trafic automobile, limitation à 30km/h augmentant la consommation, bientôt s'ajoutera l'interdiction des diesels récents des entreprises.
Une étude de l’ADEME de 2014 indique qu'un mode de conduite heurté entraîne une augmentation des émissions de COV (Composés Organiques Volatils) et de NOx respectivement de 15 à 400% et de 20 à 150% et une hausse de la consommation en carburant de 12 à 40% ; les émissions de ces polluants augmentent entre 25 et 1000% plus que les consommations. Dans les bouchons, où les redémarrages sont plus fréquents, la hausse de consommation et à fortiori la hausse des pollutions émises sont encore plus importantes.
Les politiques de déplacements aggravent ainsi très fortement la pollution automobile dans notre métropole.
Les ZFE auraient été très efficaces pour diminuer la pollution il y a 20 ou 30 ans, maintenant elles n'améliorent plus notablement la situation en devenant même polluantes et contreproductives :
-en poussant à s'équiper de véhicules (voitures essences ou électriques) plus émetteurs de particules localement que les diesels récents: les essences parce qu'elles n'ont pas de système dépolluants aussi efficaces (et chers) que les diesels, les électriques à cause de leur surpoids (environ 1/3 de plus que les diesels) qui fait émettre en plus plusieurs dizaines de fois plus de particules fines que les moteurs des diesels récents. C'est le même problème avec les transports en commun lourds bus, électriques ou non, qui pèsent beaucoup plus en moyenne par passager les diesels récents.
-en détournant des milliards, énormément de temps, d'énergie et d'attention, au détriment de la réduction des principales pollutions nuisant aux humains : combustions de bois, combustions à l'intérieur des bâtiments.
Je suis contre la ZFE.