Les habitants des bords des voies rapides non ZFE vont toujours souffrir de la pollution. C'est injuste de les laisser en dehors de la ZFE, car le but de cet aménagement, c'est d'améliorer la qualité de l'air. Mais ce n'est pas forcément la meilleure solution. J'aurais préféré que le problème soit traité en amont :
- aménagement du territoire pour éviter de nombreux déplacements contraints : rapprochement du logement et du lieu de travail, implantation de commerces de proximité et de services publics en zone rurale et périurbaine. Malheureusement, on voit encore des réalisations comme le projet Neyrpic qui veut attirer une chalandise depuis Crolles, et à l’Ile Verte on construit des logements de grand standing dont les agents hospitaliers ne pourront pas payer le loyer.
- mise en place d'un véritable service public de transport : trains, cars, bus, trams en maillage fin; taxis pas chers et transports en commun à la demande pour les zones éloignées et les horaires atypiques.
- transports de marchandises par le train pour éviter les poids lourds en transit.
En fait il serait plus intéressant d'avoir des Zones à Trafic Limité. On y gagnerait en sécurité pour les modes actifs (moins de voitures) et en espace public (trottoirs plus larges, pistes chronovélos). Avec la ZFE, ceux qui ont un véhicule peu polluant, même un SUV énorme et dangereux, pourront circuler comme ils veulent, envahir l'espace et créer des bouchons, ce qui gênera les transports en commun, les taxis et les travailleurs (artisans, infirmiers...). Ces nombreux véhicules pollueront autrement qu'avec le diesel ou l'essence, car les pneus et les plaquettes de freins émettent des particules fines.
Pourquoi ne pas s'inspirer de Barcelone qui a créé en 2016 les supermanzanas, îlots en ZTL séparés par des axes de circulation.
N'oublions pas la responsabilité de l'Etat, qui impose les ZFE, et devrait donc faire les efforts nécessaires pour aider les collectivités locales à soutenir la population.