Remplacer un vieux véhicule par un nouveau impacte davantage l'environnement au sens large (extraction des matières premières, consommation énergétique, en eau etc.) que laisser finir l'ancien "de sa belle mort". Créer une ZFE qui conduirait à renouveler le parc automobile vers du tout électrique est un non sens écologique, qui plus est amplificateur des inégalités sociales. Pas question que la ZFE conduise à ne voir rouler en ville que des SUV électriques représentants plusieurs années de SMIC que l'immense majorité des citoyens ne pourra pas se payer, et dont l'achat subventionné par la métro profiterait de surcroît à ceux qui n'en ont pas besoin !

Limiter drastiquement l'usage de toutes les automobiles individuelles doit donc s'accompagner de compensations, dont la gratuité totale des transports en commun (plus fréquents, plus étendus, plus nombreux, avec porte vélos) est une condition d'acceptabilité minimale.
Pour les ménages dépourvus de véhicule, leur contribution exemplaire doit être valorisé : voyage en TER ou grande ligne gratuits dans une limite raisonnable à définir, location d'autopartage à tarif réduit, accès aux lignes de bus pour la montagne gratuit, etc.

Les efforts consentis à baisser la pollution doivent ouvrir des droits : marche à pieds, covoiturage, utilisation des TC, autopartage, utilisation du vélo au quotidien doivent permettre par exemple d'obtenir des jours de dérogation, dans un maximum raisonnable, pour que la ZFE atteigne l'objectif de santé publique affiché.

Tout habitant de la ZFE pourrait avoir droit à un quota minimum de dérogation de x jours par ans, à convenance personnelle hors épisode de pollution. X étant à définir, pourquoi pas 26 (=1 dérogation toutes les deux semaines). En fonction des efforts ce x pourrait être augmenté jusqu'à un maximum de 52 (1 dérogation par semaine, là encore la limite est à définir).