"Le monde se dirige vers une augmentation catastrophique des températures de 2,5 à 2,8 C ", a publié hier le Programme des Nations-unies pour l'Environnement, soit bien au-delà de l'accord de Paris limitant les émissions pour une augmentation maximale des températures de 1,5 à 2C. Cette différence s'explique par les trajectoires et les décisions des Etats - et donc nos politiques publiques - qui ne sont pas à la hauteur des engagements pris en 2015 pour assurer l'habitabilité de la Terre pour les prochaines générations. Sommes nous prêts à revivre des étés comme celui que nous avons vécu, chaque année ? Ce constat en appelle un autre : il ne s'agit plus de transition mais de rupture dans nos façons de vivre si nous voulons un avenir soutenable dans quelques décennies. Il n'est plus l'heure de s'accommoder aux petits besoins des uns et des autres mais de changer profondément ensemble nos choix de déplacements, d'habitat, de consommation, en faisant des efforts. Parmi les habitants qui circulent seuls dans leur voiture, combien n'ont réellement aucune solution de mobilité alternative ? Cette contribution soutient une ZFE permanente, accompagnée, mais avec le minimum de dérogations. Cette mesure est une opportunité pour sortir du tout-voiture. Cela préserverait notre santé et rendrait notre Métropole plus belle, plus agréable à vivre, plus respectueuse des différents âges de la vie. L'agglomération est déjà suffisamment connue pour sa qualité de l'air déplorable, ne rajoutons pas à cela une hausse continue des températures qui signifierait la disparition pure et simple de l'enneigement dans quelques années dans le Vercors, la Chartreuse et ailleurs en moyenne montagne.